Nelson Jourdin, gérant de la casse automobile Caréco à Gièvres, devant une voiture électrique prise en charge par son entreprise.
© Photo NR, Oriane Cuenoud

Près de Romorantin, la casse automobile Caréco face au défi de l’électrique

La casse automobile de Gièvres (Loir-et-Cher) se prépare à prendre en charge de plus en plus de véhicules électriques hors d’usage. Les équipes sont déjà prêtes.

Dans son bureau en préfabriqué, Nelson Jourdin présente les plans qui matérialisent l’agrandissement de la surface de son entreprise. La casse automobile Caréco de Gièvres, qu’il dirige, s’apprête à augmenter son emprise de 1,5 hectare, derrière son bâtiment principal.

Ces travaux sont nécessaires pour une entreprise qui croule, sans cesse, sous les carcasses de voitures. Essentiels même pour stocker les véhicules électriques qui sont de plus en plus nombreux à cohabiter avec les traditionnelles voitures thermiques.

Quatre personnes formées à l’électrique

« On a besoin de les stocker avec un maximum d’espace », confirme Nelson Jourdin. En particulier pour éviter le risque d’incendie. Car, avec le système électrique de ce type d’automobile, le feu est très difficile à éteindre.

 
Chez Caréco, les voitures électriques sont identifiées par un pictogramme de danger électrique.

Chez Caréco, les voitures électriques sont identifiées par un pictogramme de danger électrique.
© Photo NR, Oriane Cuenoud

Au-delà de ces incidents qui restent rares au niveau mondial, l’augmentation des véhicules électriques oblige les casses automobiles à changer leurs habitudes. Caréco a, par exemple, obtenu des agréments pour transporter, démonter, réviser et entretenir ce type de voitures.

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C’est le nombre de véhicules hybrides, hybrides rechargeables, électriques et à hydrogène pris en charge en 2019 par des centres agréés en France, selon l’Ademe. Ce nombre reste très faible (0,07 %) par rapport à l’ensemble des véhicules hors d’usage pris en charge.

 

Sur les 40 collaborateurs, quatre personnes sont formées au traitement des véhicules électriques. Elles se chargent notamment de mettre de côté les pièces détachées encore en bon état qui seront revendues 50 à 70 % moins chères que du neuf. « J’entends des gens dire que le métier n’existera plus, mais tant qu’il y aura des véhicules, il faudra les traiter pour les recycler », assure Nelson Jourdin.

Des ateliers dédiés

Pour le moment, les automobiles thermiques restent majoritaires sur le site de Gièvres. L’an dernier, sur les 4.000 carcasses prises en charge, seules 1 à 2 % étaient électriques.

Il veut, malgré tout, croire au développement de l’électrique en Sologne. L’entreprise va notamment installer un atelier spécifiquement dédié au démontage et de traitement des véhicules électriques « courant mars ». Avec des emplois à la clé (1).

(1) D’ici 2024, l’entreprise espère recruter dix personnes supplémentaires dans l’administratif, le service, la dépollution, le stockage. Pour candidater : offres@careco41.fr

La saison 3 de « Trésors de casse » en tournage

La casse Caréco de Gièvres est devenue incontournable du programme télévisé Trésors de casse diffusé sur RMC découvertes. La troisième saison est en cours de tournage à Gièvres et devrait être diffusée au second semestre 2023. Les téléspectateurs pourront notamment découvrir les travaux d’agrandissement de la casse automobile. Pour Nelson Jourdin, cette expérience est « une belle aventure d’équipe. Ça amène une autre image de notre métier à ceux qui ne le connaissent pas. »

 
 

 

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